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         Afin de se souvenir à jamais de l'existence de ces nombreux héros et de ce tragique drame, des artistes mettent en place différentes commémorations. 

         Premièrement, nous pouvons les commémorer avec l'art visuel. Jean-Sébastien Raud est un sculpteur de Puteaux dans les Hauts-de-Seine. Dix ans après, cet événement tragique, ce professeur de sculpture au Palais des Arts a réalisé une sculpture en bronze en hommage aux victimes du World Trade Center. Il est le seul sculpteur français à avoir été choisi pour exposer son travail dans la galerie virtuelle du musée du 11 septembre à New York. La sculpture est un symbole de « la résistance, la liberté et la paix Â» selon Jean-Sébastien Raud. Le bronze illustre les tours du World Trade Center dans lesquelles est incrusté un homme, torse nu appuyé sur une épée. A côté de celui-ci, une femme nue est menottée et les yeux bandés. Cependant, l'artiste s'interroge sur le fait que la nudité des deux personnages pourrait choquer. Il déclare : « La femme nue symbolise la fragilité inhérente aux victimes Â» et les yeux bandés représentent « les victimes aveugles du terrorisme Â». De plus, en 2008, une réplique en résine a été inaugurée à Puteaux, en présence d'un pompier new-yorkais. L’œuvre de 70 x 38 centimètres repose dans son atelier de Puteaux.

"Comme tout le monde, j’étais sidéré, il y en a qui ont pleuré, crié, d’autres ont eu la colère. Mes mots à moi, ce sont les volumes. Le soir, j’ai tout de suite eu la vision de cette sculpture. J’en ai fait des dessins et par la suite, dans les quinze jours ou trois semaines qui ont suivi, j’avais réalisé l’œuvre. (...)" - Jean-Sébastien Raud

Jean-Sébastien Raud et son oeuvre

On retrouve ce même art visuel avec l'oeuvre d'Elena del Rivero qui est une artiste espagnole vivant à New-York depuis 1991. Le 11 Septembre 2001, Elena était dans son pays natal. Quand elle est finalement revenue à son domicile, rue Cedar, juste à côté du World Trade Center, elle a trouvé son appartement et son atelier rempli de débris. Les fenêtres s'étaient effondrées et toutes sortes de papiers ont été aspirés par le monde extérieur. Elle se met au nettoyage des notes, des formes, des mémos, des lettres et d'autres documents. Elle supprime les noms et adresses inscrit sur les documents afin de protéger les informations des hommes et des femmes qui ont péri en ce jour fatal. L'artiste a ensuite cousu sur de longues feuilles de tissu blanc les différents débris pour créer une sculpture, qui est actuellement installée dans la galerie arrière du hall du New Museum of Contemporary Art. Les vestiges de la vie de ces personnes anonymes semblent flotter de nouveau dans l'air. La sculpture comprend 3136 documents qui sont répartis sur plus de 150 mètres de matériaux. Sa hauteur forme une sorte de tour mémorial. Elle a ainsi transformé une matière première brute en une oeuvre qui rappelle, matériellement, les conséquences de l'attaque terroriste. 

L'oeuvre d'Elena del Rivero

Deuxièmement, la commémoration est aussi présente avec l'art du son. Believe est la onzième chanson de l'album Ocean Avenue, sortie en 2003, du groupe de rock américain Yellowcard. Cette chanson rend hommage aux pompiers qui ont perdu la vie en voulant porter secours aux victimes bloquées dans les tours du World Trade Center après les attaques terroristes à New York le 11 septembre 2001. C'est un peu comme une façon de remercier les pompiers, les secouristes et nombre de ces héros en ce jour fatidique. "Cette chanson a toujours été importante pour nous. Elle a tant compté pour beaucoup de fans", "Elle continue d’être une de nos préférées à chaque concert", a expliqué le vocaliste et guitariste Ryan Key.

 

A 2:44 de la chanson, nous pouvons entendre le maire de New York, Michael Bloomberg, prononcer son discours du 11 septembre 2002, un an après les attentats:

« Encore aujourd'hui, nous portons en nos coeurs et esprits ceux qui périrent 
En ce lieu un an plus tôt, et aussi ceux qui vinrent peiner dans les débris 
Pour mettre de l'ordre dans le chaos, pour nous aider à donner un sens à notre désespoir Â»

 

De plus, de 4:20 à 4:28, nous pouvons également entendre le gouverneur de New York, George Pataki, qui cite le Gettysburg Address, le célèbre discours d'Abraham Lincoln prononcé le 19 novembre 1863.

 

« Le monde notera, ne se rappellera pas longtemps de ce que nous avons dit ici, 
Mais il n'oubliera jamais ce qu'ils ont fait ici Â»

 

Selon une rumeur, le violoniste du groupe, Sean Mackin, fait partit des quelques survivants qui ont été évacués à l'aide des pompiers en ce 11 septembre 2001.Pendant qu'un pompier l'aidait à descendre les escaliers, Sean Mackin l'aurait entendu dire « Everything is gonna be alright.Everything is gonna be alright. Everything is gonna be alright. Be strong. Believe." ("Tout ira bien. Tout ira bien. Tout ira bien. Sois fort. Crois."). De ce fait, les paroles du pompier forment le refrain. Ainsi, cette chanson est également un hommage à l'homme qui a sauvé la vie du violoniste en perdant la sienne le 11 septembre.

 

 

Les paroles traduites :

Croire

Pense à l'amour dans la force du coeur 
Pense aux héros sauvant des vies dans le noir 
Montant plus haut, à travers les flammes 
Le temps s'enfuyait 
Ignorant que tu n'allais pas descendre vivant(e) 
Mais tu es quand même revenu(e) pour moi 
Tu étais fort(e) et tu croyais 

[Refrain] 
Tout va bien se passer 
Tout va bien se passer 
Tout va bien se passer 
Sois fort(e). Crois. 


Pense à la chance que je n'ai jamais eu de dire 
Merci d'avoir abandonné ta vie ce jour 
Jamais effrayé, entendant seulement des voix appellant de l'extérieur 
Laisse tout aller, la vie que tu connais, juste pour la descendre vivante 
Mais tu es quand même revenu(e) pour moi 
Tu étais fort(e) et tu croyais 

[Refrain] 

(Encore aujourd'hui, nous portons en nos coeurs et esprits ceux qui périrent 
En ce lieu un an plus tôt, et aussi ceux qui vinrent peiner dans les débris 
Pour mettre de l'ordre dans le chaos, pour nous aider à donner un sens à notre désespoir) 

Je veux enlacer ma femme quand je rentre à la maison 
Je veux dire aux enfants qu'ils ne sauront jamais combien j'aime les voir sourire 
Je veux faire un changement ou deux tout de suite 
Je veux vivre une vie comme vous d'une certaine manière 
Je veux rendre ton sacrifice utile 

[Refrain] (x2) 

Pense à l'amour dans la force du coeur 
Pense aux héros sauvant des vies dans le noir 
Pense à la chance que je n'ai jamais eu de dire 
Merci d'avoir abandonné ta vie ce jour 

(Le monde notera, ne se rappellera pas longtemps de ce que nous avons dit ici, 
Mais il n'oubliera jamais ce qu'ils ont fait ici)

Cliquer ici pour écouter la chanson.

Le film Vol 93 commémore en particulier les victimes de ce vol. Nous avons analysé les deux scènes les plus importantes du film qui relate le sort des passagers du vol 93. Vol 93 (United 93) est un film franco-britanno-américain réalisé par Paul Greengrass, sorti en 2006. Les acteurs principaux sont Lewis Alsmari (Saeed Al Ghamdi ), Khalid Abdalla, (Ziad Jarrah ), Omar Berdouni (Ahmed Al Haznawi), Jamie Harding (Ahmed Al Nami), Trish Gates (Sandy Bradshaw), Christian Clemenson (Thomas Burnett), David Alan Basche (Todd Beamer ) et Cheyenne Jackson (Mark Bingham ).

La première scène la plus importante est lorsque les terroristes passent à l'action. Nous pouvons voir dans leur regard qu'ils sont stressés et qu'ils hésitent. Ahmed Al Haznawi prend son sac et se rend aux toilettes pour préparer une bombe qu'il accroche à sa taille puis la cache sous sa chemise. Tout d'un coup, Saeed Al Ghamdi se lève et prend en otage une hôtesse de l'air. Un autre bondit en criant « Allahu akbar  Â» ce qui signifie « Dieu est plus grand Â» et poignarde dans le cou le passager devant lui. Les terroristes battent tous les passagers qui essaient de se réfugier à l'arrière de l'avion. Ahmed Al Haznawi ouvre sa chemise pour dévoiler sa bombe, ce qui calme les passagers. Ziad menace à l'aide d'un couteau l'hôtesse de l'air prise en otage afin qu'elle ouvre la porte du cockpit. Elle obéit, puis le terroriste poignarde plusieurs fois le copilote et prend sa place. Les pirates battent à mort le pilote et l'étranglent. L'un d'eux prend sa place. Ils n'ont alors que cinquante minutes pour atteindre leur cible. Pendant ce temps, les passagers appellent leurs proches afin de leur faire leurs adieux. Ils ont peur et ils hurlent. C'est une situation horrible. Les passagers et les hôtesses ignorent que les pilotes ne contrôlent plus l'avion, jusqu'au moment où l'une d'entre elle les voit allongés sur le sol. L'ordre est donné de faire évacuer la maison blanche car c'est la destination du vol 93. D'autre part, les passagers apprennent que deux avions ont percuté le World Trade Center et que le Pentagone a été attaqué. Les prisonniers font passer le message discrètement jusqu'aux hôtesses de l'air. La deuxième scène la plus importante est au moment où les passagers se révoltent.Thomas Burnett demande aux hommes forts de l'aider. Ainsi ils demandent des « armes Â» aux hôtesses : des couteaux, des verres, des extincteurs et des fourchettes. Ils prévoient de casser la main du porteur de bombe puis parlent d'un passager qui sait conduire un avion et est capable de le poser. Un autre intervient et déclare pouvoir le guider. Il ne reste plus que vingt minutes pour atteindre leur cible. Ils passent désormais à l'action et tuent Ahmed Al Haznawi. Ils s'emparent de sa bombe et il s'avère qu'elle est fausse comme l’avait supposé Todd Beamer. Par la suite, hommes et femmes se révoltent et s'en prennent aux deux autres terroristes. Certains hommes détruisent la porte du cockpit et se battent pour reprendre le contrôle des commandes. Cependant, ils n'y parviennent pas et l'avion chute pour s'écraser dans un champ près de Shanksville, en Pennsylvanie à 10h03.

A travers ce film, nous pouvons ressentir les émotions des passagers ainsi que de leurs proches. Il permet d'en savoir nettement plus sur la situation du vol 93. Nous pouvons notamment imaginer ce qui s'est passé dans les trois autres avions. Les passagers sont très solidaires entre eux car ils se prêtent leurs téléphones pour contacter leurs proches, les hôtesses aident à secourir les blessés et les hommes s'entraident pour faire face aux terroristes. De plus, ils n’ont pas seulement pensé à sauver leur propre vie, mais aussi à empêcher l'avion de détruire un quatrième bâtiment cher aux yeux des Américains et du monde entier. Néanmoins, il n'y a pas de moyen de savoir ce qui s'est réellement passé dans ce vol 93. Dès lors, les réalisateurs ont voulu montrer leur vision de l’événement et exalter l’héroïsme des passagers. 

© by LE ROI and TRAVERS. 

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